vendredi 26 juin 2015

Ce besoin de reconnaissance









De loin les gens me voient comme quelqu'un de forte, qui a du caractère ou du moins qui sait ce qu'elle veut, campe sur ses positions et autres...

En creusant un peu (beaucoup) je donne toujours cette impression de savoir où je vais et que quoi que l'on me dise je m'en moque.
Alors oui tout cela est vrai, mais pour certains sujets et devants certaines personnes; mais pour d'autres personnes et d'autres sujets j'ai un véritable besoin de reconnaissance; si je me bats autant pour certaines choses c'est pour que l'on me dise que oui j'y ai le droit que je le mérite ou autres.

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Tout ça a commencé dans ma famille je crois. Je suis la dernière d'une grande famille de cousins/cousines tous plus âgé(e)s que moi qui formait un groupe très soudé. J'étais la petite dernière, la chouchoute de certains oui mais d'autres m'ignoraient totalement.

Déjà petite je voulais me sentir intégrée, faire partie du groupe non pas parce que j'étais la petite sœur d'un tel ou l'ami de bidule mais intégrée pour ma propre personne.


J'ai donc développé je crois deux personnalités bien distinctes: une forte et sûre d'elle (et totalement garçon manqué ou ultra féminine selon le contexte) et l'autre tapis au fond de moi même qui espère être appréciée pour ce que je suis.

Je jouais donc au foot, répondais du tac au tac avec un certain langage bien franc et parfois même sexuée (côté garçon manqué). 

Mais je portais aussi loin que je me souvienne des jupes, des talons, des dos-nu ou tee-shirt au dessus du nombril (à l'époque y avait pas le nom crop top) au collège le seul moment où je portais un jogging était les cours d'EPS et je n'ai jamais mis de baggy, non c'était jupe/robe ou pantalon moulant à la rigueur un jean. J'étais féminine et je m'emportais facilement avec l'égalité homme-femme.


Porter des vêtements ultra féminin comparé au reste de l'école ne m'a valu que des insultes et des mains aux fesses; mais pendant un certain laps de temps (2 ans) je crois qu'au bout d'un moment les gens se sont lassés de voir mon indifférence face à leurs insultes et/ou en ont eu marre de recevoir des claques, des coups de poing et même des griffures quand ils me mettaient une main aux fesses (j'ai développé une réaction très violente face à ça mais surtout de très vif réflexe que j'ai gardé aujourd'hui). 

C'est peut être choquant mais aujourd'hui cela fait de moi ce que je suis: une femme féminine qui se moque du regard des autres.

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Je me moque du regard des autres mais le regard de certaines personnes à de l'importance, j'ai toujours besoin d'être acceptée. Quand j'aime une personne je veux que celle-ci ressente la même chose pour moi: un sentiment d'amitié mêlée à de l'admiration. 


Je veux être admirée pour ce que je fais, ce que je pense... C'est sûrement pour cela qu'avec mon fils de 9 mois je cumule les réveils nocturnes toutes les 2 heures, l'allaitement mais aussi le footing, la reprise du VTT et même le footing-poussette tout en continuant à être féminine par mes tenues, mon maquillage... 


Le souci avec ce besoin de reconnaissance, d'admiration c'est que souvent (toujours) lorsque je discute avec une personne qui me donne ce besoin de reconnaissance je me mets en avant: trop en avant. Je vais avoir tendance à toujours rebondir sur moi, mon avis, mon expérience...  Quelque soit le sujet de conversation et au lieu d'avoir l'admiration de mon interlocuteur je le fais fuir. Je me rends bien compte de tout ceci mais je n'arrive pas encore à me mettre de côté.

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Alors depuis un long moment je travaille là-dessus: ne plus me mettre en avant et attendre moins de reconnaissance ne plus avoir ce besoin d'admiration mais c'est un long travail sur soi-même.


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